Dîner en tête à tête | Gailrond #2

Tu étais rentré chez toi tout guilleret. Tu avais chantonné dans la voiture, t'y donnant vraiment à coeur joie, te foutant des gens qui te regardaient blasés quand tu étais au feu rouge. Tu étais de bonne humeur et rien ne pouvait t'atteindre à cet instant. Mais en rentrant chez toi, tu ouvres le frigo cherchant quoi faire à manger pour le dîner de ce soir, et ta bonne humeur retombe comme un soufflé. Il n'y avait rien de bien intéressant et tu ne pouvais pas décemment pas servir des pâtes sans accompagnement. Tu commences donc à râler et à stresser, tu voyais les choses se compliquer. Tu étais parti ce matin pour aller voir Elrond, pour lui expliquer ton problème et désormais, tu lui avais déclaré ta flamme, ce qui semble être réciproque. Tu réalises tout cela maintenant, devant le frigo ouvert et tu te mets à paniquer légèrement.

Tu avais quelques heures devant toi mais tu avais l'impression que tu n'aurais jamais assez de temps pour faire ce que tu voulais. Tu passes la plus grande partie du temps à ranger et nettoyer la maison. Tu arrives même à nettoyer des endroits complètement incongrus tellement le stress est présent. Tu appréhendais, tu ne savais pas comment agir, tu étais en panique et tu détestais perdre tes moyens comme ça. Tu finis par commander au traiteur italien du coin, des antipasti, des lasagnes et du tiramisu. Tu étais tellement nul en cuisine que tu préférais encore tricher un peu plutôt que de tenter quelque chose d'extraordinaire et te planter en beauté. Il est pratiquement 20 heures quand tu te fais enfin livrer, plus stressé que jamais. Tu files sous la douche aussitôt que le livreur est parti, espérant qu'Elrond n'arrive pas pendant que tu es sous la douche car tu es pratiquement sûr que tu n'entendrais pas la sonnette.

Tu fais les cents pas dans ton bureau en attente de trouver une solution et de comprendre ce qu'il vient de se passer. Vous vous êtes embrassés et tu ne piges définitivement pas ce qu'il se passe. Jennifer doit sûrement être déçue de là où elle est, c'est ce que tu te dis en cet instant précis et ça te bouffe au plus haut point.

Hadsen l'un de tes écrivains arrive et contrairement à Gail il a avancé sur son livre, tu souris ravi de te changer les idées tout en lui donnant des conseils sur ses précédentes pages qu'il t'avait envoyé par mail. Vous discutez un petit peu de choses et d'autres puis il part et tu en profites pour rentrer chez toi vu que tu n'as pas d'autres rendez-vous.

A peine arrivé tu constates que tu es seul à la maison. Olivia n'est pas là et les enfants sont à l'école. Tu fais un mot que tu poses sur la table pour expliquer que ce soit tu ne rentres pas, que tu vas manger chez un copain et qu'il ne faut pas t'attendre. Tu préfères viser large en disant que tu ne rentres pas plutôt que de dire que tu rentreras à une certaine heure et finalement ne jamais rentrer.

Tu files sous la douche entièrement nu et tu profites de cet instant bien comme il faut pour te décrasser. Tu te sens mieux là sous la douche fraîche et tu ne te culpabilises plus autant à l'idée d'être en couple ou presque avec un homme. Enfin le fait est que ce soit un homme ne te gêne pas vraiment, ce qui te gêne c'est d'avoir embrassé une personne autre que ta femme.

Tu as peur au fond de toi de la réaction de ta femme. Et là alors que tu quittes la douche tu entends la porte s'ouvrir puis se refermer et tu files voir de qui il s'agit et c'est Olivia qui vient de rentrer seule, elle tombe à pic.

Pendant environ une heure toi et elle avez pu discuter de ce qu'il s'est passé entre toi et Gail et tout de suite la belle t'a rassuré en te disant qu'il n'y a pas de mal à cela et que tu as le droit de refaire ta vie, que ce n'est pas une mauvaise chose. Tu soupires tandis qu'elle a poursuivit en te disant que tu es un bel homme et que c'est normal que l'on tombe amoureux de toi et que tu tombes amoureux en retour.

En bref la belle t'a redonné toute confiance en toi et c'est finalement un peu plus tard que vous vous laissez tous les deux parce qu'elle est allée chercher les enfants et toi tu en as profité pour aller t'habiller d'un chemise blanche et d'un pantalon de costume et d'une veste de costume, après quoi tu as mis des chaussures et tu as quitté la maison.

Tu es parti chercher un bouquin de roses bleues que tu adores puis tu es allé acheter une bouteille de vin français dans une bonne boutique que tu apprécies et tu t'es ensuite dirigé jusque chez Gail aux alentours de vingt heures comme il l'a demandé. En arrivant à sa maison tu sonnes à la porte tout en soupirant espérant que tout se passera bien.

Tu penses aux conseils de Olivia et au fait est que tu n'as pas à rougir d'être amoureux d'une autre personne que Jennifer mais c'est encore un petit peu particulier pour toi. Tu as bien peur de comment ça se passera. Et voilà que le blond ouvre la porte et ton cœur bat aussitôt la chamade, tu suis ton instinct et viens l'embrasser et cette fois ci tu ne culpabilises pas de l'avoir fait.

« Bonsoir. » Tu dis en souriant...

Tu étais passé par tous les états d'esprit durant cette journée. Tu avais ressenti la culpabilité pour avoir laissé Elrond sans nouvelles pendant quelques jours, tu avais ressenti du désespoir lorsque tu t'étais confié à lui sur ton livre, tu avais été amusé en le voyant jaloux, tu avais ressenti l'espoir en comprenant qu'il tenait à toi et maintenant tu stressais à l'idée de le savoir en route pour chez toi. Votre relation prenait un tout nouveau tournant et tu ne savais pas comment réagir à tout cela. Tu avais espéré ce changement, depuis longtemps à vrai dire, mais maintenant que tu étais devant le fait accompli, tu paniquais.

Tu finis de te doucher et te sèches rapidement avant d'enfiler un jean noir et une chemise de la même couleur. Tu es en train d'essuyer grossièrement tes cheveux lorsque tu entends la sonnette et tu jures doucement, tu aurais voulu avoir quelques minutes de plus, ton coeur cognait fort dans ta poitrine. C'est donc peu sûr de toi que tu te diriges vers la porte d'entrer suivi par Buck qui sautillait sur place, il semblait sentir ton stress. Tu soupires et finis par ouvrir la porte pour trouver Elrond sur le pas de la porte. Tu t'appuies contre la porte d'une manière que tu voulais assuré mais tu échoues lamentablement, n'importe qui pouvait voir ton stress à cet instant. Il vient t'embrasser presque aussitôt et tu réponds avec enthousiasme à son baiser, soulagé qu'il ait fait le premier pas.

Il te salue avec un sourire que tu lui rends, soulagé de le voir enfin là même si tu ne savais pas quoi faire de ta peau. « Salut... entre. » tu dis avec un petit sourire avant de t'écarter pour le laisser passer et fermer la porte derrière lui. Ton coeur semblait ne pas vouloir s'arrêter de cogner comme un dératé. Tu connaissais Elrond depuis des années maintenant mais tu avais l'impression de le voir pour la première fois, du moins tu ressentais la même chose, la même intimidation. Tu remarques la bouteille de vin et le bouquet de fleurs et tu rougis malgré toi, ravi qu'il ait eu cette attention. Cela te rappelle à quel point votre relation était sur le point de changer ce soir. « Je suis désolé, je suis un peu en retard ce soir, je pensais avoir le temps de tout faire avant ton arrivée... » tu dis en grimaçant en lançant la serviette de bain dont tu t'étais servi pour te sécher les cheveux, dans un coin. Le salon était prêt, la table était dressée et les lasagnes étaient au four, prêtes à être servies. Et toi, tu étais planté là, piétinant, soudainement intimidé, ce qui ne te ressemblait pas du tout.

Tu le vois là debout devant toi et tu ressens son stress et tu le comprends que trop bien parce qu'il en est de même pour toi. Tu viens l'embrasser et ça semble le soulager que tu l'aies fait. Il est là avec ses beaux cheveux blonds tout mouillés et tu ne peux t'empêcher de sourire largement tandis qu'il te dit de rentrer.

Tu ne te fais pas prier et pénètres à l'intérieur de son chez lui. Ce n'est pas la première fois que tu viens mais tu remarques tout de suite combien c'est bien soigné chez lui. Il a fait des efforts pour te recevoir ici chez lui et tu en es très heureux, ça te prouve juste d'à quel point il voulait que tout soit parfait et ce côté perfectionniste te plaît assez.

Tu lui tends le bouquet de roses et souriant largement puis tu lui tends le sac contenant la bouteille de Chateaulatour toujours en souriant largement à ton blond. Il s'excuse aussitôt te disant qu'il pensait avoir le temps de tout faire avant ton arrivée mais qu'il est en retard et tu secoues la tête.

« Ne t'en fais pas y'a pas de mal tu es parfait. » Tu dis doucement juste pour le rassurer. « J'espère les fleurs et le vin te plairont. » Tu ajoutes en souriant.

Tu le suis donc et tu sens la bonne odeur provenant de la cuisine, visiblement il a fait la cuisine ou alors il a commandé tu n'en sais rien. Tu le connais que trop bien pour savoir que la cuisine et lui ce n'est pas un grande histoire d'amour donc qu'il ai commandé ne t'étonnerait pas plus que ça et à vrai dire tu trouverais ça même mignon.

Tu t'installes sur le canapé avec lui pendant qu'il se sèche les cheveux et tu lui mets la main sur la cuisse en t'approchant de lui toujours en souriant.

« Détends toi. Tout va bien. » Tu dis joyeusement. « On ne fait rien de mal. » Tu ajoutes d'un ton plus confiant.

C'est ce que Olivia a passé son temps à te répéter tout à l'heure donc il est naturel pour toi de le lui dire à lui aussi pour qu'il finisse par y croire comme elle a finit par te le faire entendre. C'est vrai après tout, ça fait cinq ans que Jennifer vous a quitté et même si c'est dur de te rappeler de cette sombre absence il n'en reste pas moins que tu as tout à fait le droit de refaire ta vie avec une personne.

Lui qui plus est il est tellement parfait selon toi. C'est comme une évidence à tes yeux de refaire ta vie avec cet homme. Il a toujours été là pour toi, il t'a soutenu et tout quand ta femme est morte, donc c'est tout naturel que votre relation évolue de cette façon. Et puis il est fort séduisant il faut bien le dire. En dehors de sa sublime personnalité il y a également un beau physique donc naturellement ça rajoute quelque chose en plus...

« Bien... Tu veux qu'on commence à en discuter un peu ? De ce qu'il s'est passé cet après-midi ... » Tu proposes en le jaugeant un moment...

Ton cœur s'était emballé depuis que tu avais ouvert la porte d'entrée. Ce n'est pas que tu n'avais pas l'habitude de le voir débarquer chez toi, au contraire, c'était un habitué des lieux mais la situation était toute autre et puis il était si bien habillé que toi à côté, tu te sentais limite ridicule. Ton côté maniaque avait fait des merveilles, rien ne traînait dans le salon et tu rends compte maintenant à quel point tout cela t'avait stressé.

Tu l'as fais entrer et vous vous faites face dans la pièce, tu piétines, tu ne sais pas comment te mettre et tout ce que tu trouves à faire c'est te confondre en excuses. Tu te mettrais des gifles si tu pouvais. Il te rassure, te disant que tu étais parfait, tu fais une légère moue, tu étais loin d'être parfait, mais soit, venant de l'homme pour lequel tu avais des sentiments, tu prenais. Il te également les fleurs et le vin et tu ne peux pas t'empêcher de rougir légèrement, touché par cette attention. C'était sûrement la première fois qu'on t'offrait des fleurs. Des roses bleues, tu ne connaissais pas leur symbolique, mais tu te promets de regarder une fois cette petite soirée terminée. Tu t'empares donc du vin et des roses avec un sourire. « Je... Et bien... merci. Les fleurs sont magnifique et je suis sûr que le vin sera très bon. » tu dis avant de déposer tout cela dans ta cuisine ouverte sur ton salon.

Tu mets les fleurs dans ce qui peut ressembler à un vase et tu débouches la bouteille avec de revenir vers Elrond avec cette dernière et deux verres à vin. Tu t’assois à ses côtés sur le canapé et pose ce que tu avais dans les mains sur la table basse devant vous. Il doit te sentir stressé ou paniqué puisqu'il te dit de te détendre, tu finis par sourire, il avait raison. Il t'avait toujours impressionné même si vous étiez devenus proches avec le temps, tu avais un grand respect pour sa personne et tu t'estimais vraiment chanceux de faire partie de ses amis, c'était un honneur pour toi. Alors devenir plus que des amis était une chose que tu avais espéré au fond de toi depuis que tu l'avais rencontré mais que tu avais réussi à enfouir loin, très loin, te contentant très bien de son amitié.

Maintenant que tu avais compris que c'était plus ou moins réciproque, tu avais été perdu pendant un moment, réalisant à peine ta chance. Il ajoute alors que vous ne faisiez rien de mal et tu ne peux qu’acquiescer, car après tout, vous étiez deux adultes consentants. « On ne fait rien de mal c'est sûr, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est bizarre... je ne pourrais pas t'expliquer le pourquoi du comment mais depuis tout ce temps et avec ce que tu as vécu... » tu espères être clair mais toi-même tu as du mal à mettre des mots sur ce que tu ressens. La seule chose que tu sais sur le moment c'est que sa main sur ta cuisse avait totalement fini de te troubler.

Tu sers deux verres de vin que tu laisses sur la table basse et tu reviens t'asseoir confortablement dans le canapé, tout près de lui alors qu'il te demande si tu voulais parler de ce qu'il s'était passé plus tôt dans la journée. Tu hoches de la tête. « Oui, je pense que c'est important de parler de tout ça, de savoir où on en est tous les deux. Je ne vais pas te cacher que j'ai passé l'après-midi à flipper... J'ai déjà beaucoup de chance de t'avoir dans ma vie alors si j'avais maintenant la chance d'être plus qu'un ami... je serai comblé. » tu dis sincèrement en ne le quittant pas des yeux.

Il est stressé, tu le vois tout de suite que ça ne va vraiment pas et tu le comprends, ayant été toi-même dans la même situation tout à l'heure tu ne peux que comprendre, tu ne le juges donc pas. Mais c'est sûr que le voir dans cet état te fait un petit effet. Il te remercie pour le vin et les fleurs, il semble vraiment content.

« J'adore les roses bleues... Je leur trouve un charme irréel.... Donc je suis content qu'elles te plaisent tout autant. » Tu dis joyeusement à ton ami intime.

Vous allez vous poser sur son canapé dans son salon et tout de suite tu tentes de le rassurer quant à votre histoire et ce qu'il s'est passé entre vous cet après-midi comme Olivia l'a fait avec toi tout à l'heure il te dit que ça lui fait bizarre mais qu'il ne saurait l'expliquer et tu acquiesces comprenant ce qu'il veut dire par là.

« Je comprends bien ce que tu veux dire.. Quant à Jennifer tu n'as pas à t'inquiéter. Malgré que j'ai été marié avec elle et qu'elle était une femme plus qu'admirable j'ai toujours pensé qu'on tombe amoureux d'une personne et non pas d'un sexe en particulier. Donc homme ou femme pour moi il n'y a pas vraiment de différence.. Après je n'ai rien vécu de toute ma vie avec un homme donc c'est nouveau pour moi. Je l'admets. Mais avec toi je sais que tout ira bien. » Tu dis confiant tout en caressant sa cuisse tendrement. « Ne t'inquiètes donc pas et ne te mets pas la pression inutilement. » Tu ajoutes en lui souriant.

Il se lève alors vous servant du vin et te tend un verre, tu le prends en le remerciant tandis qu'il se réinstalle avec son verre en main et tu lui proposes de discuter de ce qu'il s'est passé cet après-midi, il accepte alors en te disant qu'il a passé sa journée a flipper et tu acquiesces ça tu t'en était bien rendu compte. Il te confie ensuite qu'il s'estime chanceux de t'avoir dans ta vie alors que s'il pouvait avoir plus qu'une simple amitié qu'il serait comblé tu souris alors.

« Il en est de même pour moi. Je pense que c'est une suite logique que l'on se mette ensemble. On a toujours été très complices et apparemment tu as toujours eu des sentiments pour moi... Tu m'as toujours soutenu depuis cinq ans après ce qu'il est arrivé à Jennifer. Pour moi c'est comme une évidence du coup d'être avec toi. » Tu dis en souriant. « Enfin je ne te cache pas que comme toi j'ai flippé une bonne partie de la journée mais Olivia m'a fait comprendre qu'on ne faisait rien de mal et que c'était également une évidence pour elle qu'on serait un jour ensemble toi et moi. Je suis plus confiant maintenant. » Tu confies en le scrutant un moment.

Tu remets ta main sur sa cuisse tout en le scrutant longuement. T'as envie de l'embrasser mais tu sais très bien que si tu le fais que tu ne vas plus savoir t'arrêter et vous devez discuter tous les deux par conséquent tu ne fais rien.

« Je me sens bien avec toi. Et visiblement tu te sens bien avec moi, toi aussi. Donc je pense que c'est bien si jamais on décidait de se mettre ensemble. Mais on aura besoin de temps quoi qu'il arrive. Parce qu'avec les enfants ça sera délicat je pense au début. Ils t'adorent, Eowyn te voit comme son oncle et pour Sauron tu es son confident... Donc que tout d'un coup tu sois un deuxième papa pour eux... Disons que ça peut être beaucoup. J'aimerai bien, si ça te va, que l'on garde tout ça pour nous un petit temps qu'on puisse développer notre relation de notre côté, si tu veux une relation, et ensuite si on voit que ça nous convient on pourra en parler autour de nous ? » Tu lui proposes en souriant largement...

Tu acquiesces doucement en l'écoutant. Tu avais toujours su qu'il était pansexuel, il ne s'en était jamais caché et il vous est arrivé d'en parler une ou deux fois, Elrond était vraiment quelqu'un de très ouvert sur le sujet. Mais là n'est pas le problème et tu comprenais son point de vue mais tu l'avais connu au plus bas après le décès de Jennifer et maintenant qu'il semblait ne pas vouloir te repousser, tu trouvais la situation étrange. Tu ne remplacerais jamais sa défunte femme, jamais, elle resterait à jamais dans son cœur mais tu ne savais pas comment te placer vis-à-vis de tout cela. Et il y a également le fait qu'il n'ait jamais été avec un homme, en soit cela ne te dérange pas, au contraire même, mais tu crains qu'il ne change d'avis une fois lancé.

« Je suis toujours en train de me mettre la pression, tu dois le savoir depuis le temps... » tu dis en riant légèrement, histoire de te détendre un peu. « Ce que je veux dire c'est que tu as été marié pendant des années avec Jennifer, vous avez eu une famille, vous vous êtes aimés et... je ne sais pas comment trouver ma place après ça. C'est pour ça que j'ai mis des années avant de me lancer, déjà par respect pour toi et puis par peur de me faire remballer... » tu dis en grimaçant légèrement, au moins maintenant c'était dit.

Tu vous as servi un verre de vin et tu lui as tendu le sien avant de garder le tien à porter de main. Tu bois quelques gorgées histoire de te donner un peu de courage et repose ton verre, c'était pas le moment de finir saoul, t'avais un minimum d'amour propre. Tu sembles halluciner lorsqu'il te confie que tout ce qui était en train de se passait entre vous était la suite des choses, que c'était une évidence. Jamais tu n'aurais cru l'entendre dire une chose pareille un jour mais tu étais heureux qu'il pense cela, qu'il partage ce que toi tu ressentais, tu avais l'impression que ta vie prenait le tournant que tu avais toujours voulu.

« Tu ne peux pas savoir le bien que ça me fait de t'entendre dire ça... Il faudra que je remercie Olivia car elle semble t'avoir rassuré et j'en suis vraiment heureux. Si je m'étais dis un jour que je me retrouverai là, avec toi, dans cette situation... ça me semble irréel. Un peu moins maintenant que je sais ce que tu ressens, du moins que tu n'es pas insensible à mes aveux. » tu dis doucement en sentant sa main sur ta cuisse avant de croiser son regard. Tu te sens fébrile, tes yeux se posent sur ses lèvres que tu avais envie d'embrasser mais tu décides de calmer le jeu avant de déraper, et l'alcool n'aidait pas, même si tu n'avais pas bu tant que ça. Tu te contentes pour le moment de poser ta main sur la sienne, entremêlant vos doigts et ce geste paraît te tellement naturel que tu sens immédiatement apaisé.

Il te confie vouloir tenter quelque chose avec toi et tu comprends le fait qu'il veuille garder ça secret pour le moment. Tu te mettais à la place des enfants et tu te doutais bien que la situation serait bizarre pour eux.

« Je suis d'accord avec toi, je ne veux aucunement brusquer les enfants, il faut amener ça doucement et leur faire comprendre que jamais je ne remplacerai leur mère, juste que je suis là pour eux s'ils en ont envie ou besoin. J'ai vraiment envie de voir notre relation évoluer, de voir où cela nous mène car je sais que mes sentiments envers toi sont sincères et profonds... Mais je n'y vois pas d'inconvénient de garder ça pour nous pour le moment, surtout vis-à-vis des enfants... » tu dis en souriant, espérant que ce secret ne rende pas les choses encore plus bizarres qu'elles ne le sont.

« Tu veux passer à table ? Je dois être honnête avec toi, j'ai commandé chez le traiteur italien du coin car je n'avais rien à cuisiner et tu connais mes compétences culinaires... elle sont inexistantes. » tu dis en levant les yeux au ciel mais en souriant avant de vider ton verre de vin.

Tu poses tes yeux sur lui, tu vois bien qu'il se met la pression un petit peu trop et ça ne te plaît pas trop qu'il fasse ça parce qu'en fin de compte il n'est pas en compétition avec Jennifer. Elle est partie depuis cinq ans et même si elle demeurera ton premier amour il n'en reste pas moins que la belle a disparue et que désormais tu es seul avec des sentiments pour cet homme. Donc compétition il n'y a pas.

« Je comprends ta position. Mais tu sais même si j'ai été marié avec elle et que j'ai eu des enfants avec elle il n'en reste pas moins que maintenant elle n'est plus là. Je pense sincèrement, la connaissant comme je l'ai connue, qu'elle aimerait que je refasse ma vie avec quelqu'un. Du coup... Tu n'es pas en compétition. En plus mes enfants te connaissent et ils t'apprécient tous les deux énormément donc ne te frustre pas pour ça. Je pense que c'est important que tu te détendes et que tu te laisses porter par le vent avec moi. » Tu dis en le scrutant longuement.

Il vous sert du vin et tu lui dis ensuite que tu comprends son état de stress parce que toi-même tout à l'heure tu te questionnais énormément sur ce qu'il s'est passé tout à l'heure entre vous et que Olivia t'a beaucoup aidé. Il te dit être heureux de savoir que Olivia t'a soutenu et qu'il se doit de la remercier, tu souris alors.

« Non seulement je ne suis pas insensible à tes aveux sur tes sentiments pour moi... Mais en plus ça me rend heureux. Tu sais depuis cinq ans je n'ai rien fait ni rien vécu. Pas même un plan hot... Alors tu sais à un moment donné ne plus désirer quiconque et ne pas avoir le sentiment d'être désiré par quelqu'un ça finit par manquer, tu comprends ? Donc savoir que je te plais, que tu es amoureux ça me rassure dans mon fort intérieur parce que je me dis que finalement je peux encore plaire malgré mes quarante ans passés. Qui plus est a un beau garçon comme toi. » Tu lui réponds en caressant sa cuisse.

Oui ça te rassure de savoir qu'il a des sentiments pour toi. Tu perdais petit à petit confiance en toi depuis cinq ans. Du coup savoir que tu plais encore c'est rassurant et puis ça fait plaisir aussi. Savoir que l'on plaît à une personne qui plus est quelqu'un d'aussi génial et beau que Gail ça ne peut que soulager la conscience. Et c'est ton cas.

Vous parlez alors d'une éventuelle relation mais qu'il faudrait garder secrète et Gail est tout à fait d'accord avec toi quant au fait qu'il vaut mieux garder ça pour vous et y aller en douceur. Tu acquiesces ravi de voir qu'il a le même point de vue que toi, tu craignais qu'il ne veuille aller trop vite et s'afficher directement avec toi donc sa réaction te satisfait.

« Je ne m'inquiète pas tellement concernant leur réaction. Ils m'ont toujours vu célibataire. Enfin sauf Sauron, lui il m'a une dizaine d'années avec sa mère... Mais bon... Ils t'adorent. Je pense que ça ne sera pas un problème pour eux de voir leur père en couple avec toi. Cependant je préfère nous protéger toi et moi en premier lieu et ne pas sauter à pieds joins et prendre le risque de se casser la gueule, tu me comprends ? Prendre son temps je pense que c'est important. » Tu confies en souriant. « Je suis sûr et certain qu'ils seront heureux le jour où je leur dirai que je suis avec toi. Sauron a beaucoup de tendresse pour toi, il te fait confiance... Quant à Eowyn elle est raide dingue de toi. T'es son tonton pour elle donc dans un cas comme dans un autre je ne pense pas qu'ils penseront un seul moment que tu vas tenter de remplacer leur maman. A la limite je pense qu'ils sont suffisamment grands pour comprendre que je refais simplement ma vie et que c'est mon droit. » Tu dis à ton ami intime en souriant.

Il te propose ensuite de passer à table en te confiant avoir commandé au traiteur italien et tu ricanes aussitôt. Quand il te rappelle son manque de talent en cuisine tu acquiesces. Bien entendu tu t'étais parfaitement douté qu'il avait commandé. La simple idée de l'imaginer en train de cuisiner te retourne littéralement le cerveau tant c'est absurde.

« J'apprécie ta franchise et ne t'en fais pas il n'y a pas de mal pour la commande. » Tu dis aussitôt en souriant. « Allons y. » Tu ajoutes tout en te levant alors que tu files en cuisine avec lui pour l'aider à emporter le repas sur la table...